Mon chien a peur de tout, comment le rassurer ?

Mon chien a peur de tout, comment le rassurer ?

Mon chien a peur de tout, comment le rassurer ? 560 420 Zylkène

Chien peureux : comment le rassurer ?

Chien anxieux : quoi faire ? Comment aider un chien qui a peur de tout ?

La peur est une réponse émotionnelle et comportementale face à une situation perçue comme dangereuse par le chien. Essentielle à sa survie, cette émotion fondamentale peut devenir excessive et nuire à la santé de votre animal de compagnie. Les chiens craintifs peuvent développer des comportements problématiques qui affectent leur bien-être quotidien et leur relation avec leur environnement. Mais comment interpréter et gérer les signaux de peur chez le chien ? Les manifestations de cette anxiété peuvent être subtiles ou évidentes, allant d’un simple changement de posture à des réactions plus marquées comme les tremblements ou les vocalisations. La compréhension de ces signes est cruciale pour accompagner efficacement votre compagnon et l’aider à surmonter ses craintes. On vous dit tout !

Chien craintif : pourquoi a-t-il peur de tout?

La peur est la première réaction du chien face à une situation qu’il juge menaçante, un mécanisme de défense naturel hérité de ses ancêtres sauvages. Cette émotion incontrôlable s’explique par des raisons rationnelles en corrélation avec son passé et sa personnalité, résultant d’une combinaison complexe entre sa génétique, ses expériences vécues et son niveau de socialisation. Les comportements qui en découlent sont des réponses instinctives visant à protéger l’animal d’un danger perçu, qu’il soit réel ou imaginaire.

Un traumatisme à l’origine de la peur

L’apparition de la peur peut provenir d’un traumatisme ultérieur… c’est-à-dire d’une ou plusieurs expériences particulièrement négatives dans la vie passée du chien. Par exemple, le chien a été attaqué par un autre chien auparavant. Il peut associer cette rencontre négative à de la peur… Ainsi, à chaque nouvelle rencontre, il peut soit prendre la fuite, rester immobile ou soit se montrer agressif envers les autres congénères.

Une personnalité atypique dont la peur fait partie !

Chaque chien à une personnalité unique, façonnée par sa génétique et son environnement… Parfois, la peur fait partie intégrante de son caractère sans pour autant que celle-ci soit exacerbée ! Certaines races y sont prédisposées, notamment les chiens de troupeau comme le Border Collie ou le Kelpie, qui peuvent manifester une plus forte “peur non sociale”, particulièrement face aux stimuli environnementaux comme les bruits forts ou les mouvements brusques. Cette prédisposition naturelle n’est pas un défaut en soi, mais plutôt une caractéristique héritée de leur histoire et de leur sélection génétique.

Mon chien a peur des autres chiens ou mon chien a peur des gens : un déficit de socialisation précurseur de la peur

La phase de socialisation au cours du développement du chiot est cruciale. Elle se situe entre ses 1 mois et ses 4 mois environ. S’il n’a pas vécu suffisamment de sollicitations et d’expériences positives avec les humains, les autres animaux et différents environnements, il sera plus craintif. Les sorties précoces favorisent la rencontre avec l’environnement extérieur (congénères, humains, bruits, odeurs…). Ainsi, un chiot aura une meilleure faculté d’adaptation quand une nouvelle situation se présentera à lui dans le futur.

Une maladie sous-jacente en lien avec la peur

Un animal qui a une douleur quelque part peut aussi développer un comportement craintif, de peur qu’on lui fasse mal. Afin d’écarter une pathologie liée à une possible douleur, il est vivement conseillé de prendre un rendez-vous chez le vétérinaire. Cet examen a pour but de savoir si ce n’est pas un signe clinique en lien avec un problème de santé. Une maladie endocrinienne (hormonale) comme l’hypothyroïdie qui se traduit par une insuffisance de sécrétions des hormones thyroïdiennes peut déclencher des réactions de peur chez le chien avec l’apparition de troubles du comportement.

Comment reconnaître les signes de peur chez un chien effrayé?

Il est important de savoir déchiffrer les signaux de peur lors d’une situation déstabilisante pour l’animal. Ces symptômes ont une atteinte biologique et comportementale… ils vont être déclenchés à cause de stimuli.

  • Léchage des babines: le chien se lèche pour extérioriser son mal-être. Le léchage s’apparente à un véritable trouble du comportement.
  • Hypersalivation: l’animal est angoissé… et déclenche une salivation excessive.
  • Halètement: il se met à haleter rapidement… Cette respiration forcée est la manifestation d’un stress intense.
  • Incapacité à obéir: Dans un état de panique, le chien ne va plus répondre aux ordres de son maître. Ce qui se révèle être très dangereux si l’animal prend la fuite.
  • Tremblement: lors d’une émotion trop intense, le chien peut se mettre à trembler. Ce symptôme s’arrête à la disparition totale du stimulus.
  • Pupilles dilatées: en mydriase, le regard est fuyant.
  • Vidange des glandes anales: les glandes anales se situent de chaque côté de l’anus. Une peur soudaine laisse s’échapper un liquide nauséabond (odeur de poisson pourri). Ce jet peut être projeté à moins d’un mètre.
  • Mictions et défécations émotionnelles: le chien émet involontairement de petites quantités d’urine lors d’une émotion intense (angoisse ou joie). La peur peut également déclencher des défécations en cas d’un haut niveau de stress. Ces déclencheurs ne sont pas la raison d’une malpropreté de l’animal.
  • Vocalises: les aboiements intempestifs révèlent un état anxieux du chien. Ces vocalises de peur sont souvent liées à une anxiété de séparation (peur de l’abandon) mais également lors d’une menace imminente (proximité d’un congénère).
  • Postures: le chien recule et reste derrière son maître. Il adopte une posture de soumission : les oreilles sont en arrière, la queue se positionne entre les pattes et le corps est courbé. En revanche, cette peur peut le mener à une posture défensive si elle dure trop longtemps (regard fixe, poils hérissés, corps tendu…).

Chien stressé : que faire ?

Comment calmer un chien stressé ?

La gestion de la peur permet de rendre le quotidien plus simple autant pour le bien-être de l’animal que pour le confort du maître ! Dans un premier temps, il faut comprendre ce qui lui fait peur (voir le premier paragraphe). La source de cette peur doit pouvoir être identifiée afin de pouvoir travailler sur la gestion de ce stress. Il est important de ne pas punir le chien parce qu’il n’a pas réussi à se contrôler. Ces agissements ne font que croître son sentiment d’insécurité. Il est inutile également de le réconforter… ce réflexe risque d’amplifier ses craintes. Il suffit simplement d’adopter un comportement neutre à son égard. Sachez que le chien est une éponge à émotions… il va immédiatement ressentir votre stress. Donc, faites comme si cette situation était normale et n’hésitez pas à détourner son attention à l’aide d’un jouet ou d’une friandise. Vous devez associer des stimuli agréables à l’évènement qui lui fait peur.

Il ne faut surtout pas le forcer à revivre l’évènement qui a causé sa peur, cela ne ferait qu’aggraver les choses. Ce mauvais choix ne peut que traumatiser le chien et l’amener à devenir agressif ! Privilégiez une approche en douceur et essayez de l’habituer progressivement à ce qui lui fait peur. N’oubliez pas de le récompenser à chaque fois qu’il surmonte une situation déstabilisante. Pour extérioriser son mal-être, faire de l’exercice lui fera le plus grand bien ! Il a besoin de stimulations physiques quotidiennes (longues promenades, la pratique d’un sport canin comme l’agility, le canicross…) pour être bien dans ses pattes. Un chien qui se dépense est plus détendu et ses réactions de peur moins intenses.

L’éducation d’un chien qui a peur sans raison : zoom sur le syndrome de privation sensorielle !

Parmi les troubles du comportement on trouve le syndrome de privation. Ce trouble se manifeste par des réactions de peur excessive à des stimuli normaux de l’environnement car il est incapable de s’adapter à son environnement (feu d’artifice, klaxon, personnes, rendez vous chez le vétérinaire…). L’origine du problème intervient dans les 12 premières semaines de la vie du chien. C’est pendant la période de socialisation que les choses ne se sont pas faites correctement. Il n’a pas connu assez de situations variées, de bruits différents et n’a pas été assez stimulé. Par exemple, le chien qui a connu le chenil ou l’élevage puis qui se retrouve toute la journée dans un jardin aura peur de tout ce qui vient de l’extérieur (environnement, humains, objets, congénères).

  • Stade 1 état phobique: le chien présente de la peur lors d’un stimulus bien identifié (phobie de l’orage, coups de feu, feux d’artifice…). Cette réaction de peur est disproportionnée par rapport au danger réel et persiste même après la disparition du stimulus. Le chien cherche systématiquement à éviter la situation ou les éléments qui déclenchent cet état de peur intense.
  • Stade 2 état anxieux: le chien est toujours en alerte et ne s’adapte pas aux changements. Il peut présenter des troubles de l’humeur, un léchage compulsif, des vocalises voire une malpropreté (peur de sortir faire ses besoins). À ce stade, l’animal montre également une hypervigilance constante, sursautant au moindre bruit et adoptant une attitude tendue en permanence. Les comportements répétitifs comme les déplacements incessants ou les tours en rond peuvent apparaître, accompagnés d’une difficulté à se reposer même dans un environnement familier. Les signaux d’apaisement comme le bâillement excessif ou le léchage de truffe deviennent plus fréquents, témoignant d’un état de stress chronique.
  • Stade 3 état dépressif: le chien a peur de tout, il refuse de s’alimenter, de s’abreuver, de jouer, ne bouge pas, urine et défèque sur lui. Cette phase critique se caractérise également par une perte totale des apprentissages acquis et une déconnexion complète avec son environnement. Le chien peut présenter des tremblements, une respiration rapide et superficielle, ainsi qu’une désorientation importante. Son état physique se dégrade rapidement en raison du refus d’alimentation et d’hydratation, pouvant conduire à une déshydratation sévère. Il s’agit d’une urgence vétérinaire qui nécessite une prise en charge immédiate pour éviter des complications potentiellement mortelles.

Dès l’adoption légale à deux mois, il est important de promener le chiot en ville et à la campagne afin qu’il soit sensibilisé à chacun de ces environnements. Ainsi, il va pouvoir sentir, découvrir et explorer de nouveaux lieux et faire la connaissance de différents congénères et humains. Pour compléter son apprentissage, l’école des chiots est un excellent tremplin pour avoir des stimulations positives à l’aide d’exercices ludiques. De plus, le maître bénéficie de conseils très utiles de la part des éducateurs canins notamment sur le fait de réussir une bonne cohabitation avec le chien.

Phobie chien : comment enlever la peur du chien ?

La peur doit être prise en charge lors d’une consultation vétérinaire avec la mise en place d’une thérapie comportementale et/ou médicamenteuse. Le vétérinaire peut prescrire des psychotropes sur le long terme pour améliorer l’état émotionnel ou des neutraceutiques
Pour aider nos compagnons à surmonter les situations inhabituelles, le vétérinaire peut proposer en accompagnement l’aliment complémentaire d’origine naturelle Zylkene , à base d’alpha-casozépine. C’est une molécule issue de la protéine de lait appelée caséine qui aide le chien à faire face aux situations déstabilisantes (environnement inconnu, rencontre avec des congénères, visite chez le vétérinaire…).

En complément, il est fortement recommandé de mettre en place un processus d’habituation, afin que le chien réagisse de moins en moins à certains stimuli, jusqu’à ne plus y prêter attention. Cela repose sur le principe de la diminution progressive d’une réponse face à une stimulation. Par ailleurs, l’habituation est une technique qui demande beaucoup de temps, de patience et de constance. Par exemple, le chien entend pour la première fois le bruit des voitures, il va avoir peur. Petit à petit, en multipliant les balades en ville, l’animal va s’habituer. C’est également le cas lors de la peur de l’aspirateur, il suffit de régler l’intensité du volume et de monter progressivement jusqu’à l’acceptation complète.